Fabienne C.
En phase de création
depuis sept. 2015
J’ai débuté l’accompagnement alors que j’étais dans une période compliquée dans mon ancien poste. Quand j’allais travailler le matin, j’avais le sentiment d’être « à côté de moi », au sens premier du terme. De quitter qui j’étais, et de me mettre de côté en travaillant. Je n’étais donc plus en phase avec ce que je faisais, bien que cela m’ait animée de nombreuses années.
Par ailleurs, je sentais depuis longtemps que quelque chose d’autre me bloquait dans mon évolution. Quelque chose d’ordre beaucoup plus personnel. Et je voyais des liens évidents entre des situations que je vivais au travail, et mes questionnements d’ordre personnel. Mais je n’arrivais pas à démêler tout cela toute seule, et à trouver la clef pour ouvrir certaines portes vers des chemins qui me faisaient envie, mais sur lesquels je n’osais pas m’aventurer.
Je pense donc pouvoir identifier deux besoins qui m’ont conduit à faire cet accompagnement : le premier était le besoin de relier « ce que je suis » avec « ce que je fais » ; le second était de m’aider à dénouer les blocages et peurs plus personnels.
Mes attentes de l'accompagnement ?
Me sentir mieux d’abord, me ré-axer ensuite, et passer à autre chose.
Au départ, je n’attendais pas forcément que cela me mène à une réorientation ou à un projet vers une création d’activité (parce qu’y penser me faisait peur…). Mon attente première était surtout de faire le tri, d’arrêter de souffrir là où j’étais, et de trouver des bulles d’air pour m’aider à respirer dans un environnement où j’étouffais.
A partir du moment où j’ai pris la décision de quitter mon emploi, j’ai commencé peu à peu à sentir que j’allais mieux (même si j’ai mis du temps à me détacher) et surtout, à comprendre le réel intérêt de l’accompagnement. Jérôme a été celui qui m’a aidé à passer différentes étapes alors que j’étais en train de réaliser quelque chose que l’on considérait un peu fou autour de moi, et que moi-même au début, je n’osais pas envisager. Et finalement, au fur et à mesure, je sentais que c’est bien là que je devais (et voulais) aller et que c’était la bonne direction.
L’écoute active et l’analyse que Jérôme produit, la « bienveillance sans complaisance », et le don de soi :
L’écoute active et l’analyse car je me suis toujours sentie en confiance lors des séances, pas stressée ni sous pression parce que j’avais du mal à formuler ou dire quelque chose. Et j’ai souvent été bluffée par les analyses, l’identification des émotions que Jérôme fait, et les phrases qui commencent par « je fais l’hypothèse que… », qui s’avèrent souvent vraies ou vérifiées par la suite.
La bienveillance sans complaisance, car je suis un peu récalcitrante parfois (…), et bien ancrée dans mes croyances ou positions. Il faut parfois venir me chercher et me bousculer pour que je bouge. J’avais parfois besoin que Jérôme me mette devant mes propres incohérences.
Le don de soi, car il n’hésite pas à donner des exemples tirés de sa propre expérience. Ça permet de ne pas créer un fossé entre lui et la personne accompagnée, et de rester dans le rapport humain.
Un exemple de ce que cette expérience m’a apporté à un moment de l’accompagnement : le courage d’assumer, face à tout le monde (mon employeur, mes collègues, ma famille, mes amis), mon choix de quitter une situation qu’on pouvait juger confortable de l’extérieur. Il a fallu qu’à un moment, je me sente capable de décrocher le téléphone pour parler à telle ou telle personne, que j’initie un rendez-vous pour demander une rupture de contrat dans une entreprise où j’avais un « bon poste », que j’explique à mes amis ma décision de partir et de quitter mon confort de vie. Et j’avais l’impression d’être seule face à tous.
Un exemple de ce que cette expérience m’apporte encore : cette démarche m’a permis de prendre conscience d’un certain nombres de choses, caractères, traits de caractères, dont je n’avais pas conscience ou que je jugeais « peu sérieux » (exemple : la créativité, le rapport au jeu…). Aujourd’hui, ce sont des traits que je souhaite exploiter (alors qu’avant, je le faisais sans en avoir toujours conscience). Je dirais même que l’accompagnement m’a permis de prendre conscience que certains de ces traits sont en fait des forces (et non des faiblesses comme j’ai pu le croire) à assumer dans mes constructions futures.